Club Audiovisuel de Paris
23ème cérémonie de remise des Lauriers de la Radio et de la Télévision
Discours de Patrick Bézier

Patrick Bézier

Madame la Présidente, Chère Catherine Morin-Desailly,
Monsieur le Président du Csa, Cher Olivier Schrameck
Monsieur le Haut-Commissaire, Cher Jean-Paul Delevoye,
Madame le Maire du 9e, Chère Delphine Burkli, les élus de la ville
Mesdames et Messieurs les Présidents et Directeurs généraux,
Chers confrères,
Chers amis,
Voici réunie, comme chaque année, la grande famille de l’audiovisuel au mythique Palace pour les Lauriers de la Radio et de la Télévision.

Remerciements au Théâtre le Palace

Permettez-moi d’exprimer la gratitude du Club Audiovisuel de Paris au Théâtre Le Palace pour son chaleureux accueil.
Sous l’impulsion de Chantal et Francis Lemaire et des frères Vardar, Le Palace renouait il y a plus de 10 ans avec cette tradition populaire qui a fait sa renommée.
Nous sommes très heureux – cette année – d’être dans ce lieu mythique pour honorer l’exception culturelle et la richesse des programmes audiovisuels français.

Vocation des Lauriers

De tradition, il est justement question ce soir, car les Lauriers célèbrent leur 23e édition.
Pourtant, « la plus haute tâche de la tradition » n’est-elle pas de « rendre au progrès la politesse qu’elle lui doit (…) ».
La sagesse de cette pensée, nous la devons à Jean d’Ormesson, lui qui, à l’écran, partageait son érudition, son art de la conversation, toujours avec gourmandise, facétie, raffinement et respect.
Et de fait, bien plus qu’un espace de commémoration, les Lauriers de la Radio et de la Télévision vivent et se renouvèlent chaque année grâce à votre talent.
Ils donnent à vivre un réel bouillonnement artistique et éditorial et honorent une pluralité qui nous rappelle combien l’audiovisuel se fait l’écho d’une société riche de toutes ses diversités.
Cette vocation n’a pas laissé insensible le CSA qui s’est associé au palmarès, au Laurier jeune public plus précisément, pour mieux souligner la responsabilité éducative et sociale de l’audiovisuel.
Que ce soit à travers les arts premiers, la poésie, le chant, la danse, l’expression du corps ou de l’esprit, la traduction du ressenti, les fulgurances de la démocratie, de l’échange   ou du débat : qui a su le mieux rendre compte des valeurs si chères à nos cœurs citoyens et à notre Nation que l’univers audiovisuel ?
Vous le savez, c’est pour consacrer ce paysage si particulier que nous sommes réunis aujourd’hui, dans un contexte où le besoin de fédérer et de s’unir ne s’est jamais montré aussi pressant, et où la culture audiovisuelle joue à cette fin un rôle primordial.
En cette 23e édition des Lauriers de l’audiovisuel, des changements se sont opérés : cette année, le Club audiovisuel a l’immense honneur de voir cet événement parrainé pour la première fois par le Ministère de la Culture et d’accueillir à ses côtés une nouvelle fois le CSA, mais dans une configuration toute nouvelle en présence du Président du CSA, Olivier Schrameck, à qui je donnerai la parole dans quelques instants, et de plusieurs membres du Collège pour mettre en lumière tout particulièrement le rôle de l’audiovisuel vis-à-vis des jeunes publics.
La jeunesse : la promesse d’un savoir-faire culturel perpétué et d’un esprit créatif perpétuellement novateur.
Unique par l’enthousiasme et l’énergie des acteurs qui la composent, qui est plus apte que la jeunesse à faire perdurer ce savoir-faire dans la durée en se montrant créatif et novateur ?
C’est en consacrant la jeunesse française, son implication dans l’univers audiovisuel et en lui permettant de mettre sa pierre à l’édifice, que nous lui donnons l’occasion de s’affirmer et de participer à la création perpétuelle et à l’innovation dont se nourrit insatiablement notre univers audiovisuel.
C’est à ce titre que, comme nous l’avions imaginé à l’occasion de la cérémonie de 2017, nous avons l’immense plaisir de vous annoncer que le CSA décerne pour la première fois cette année le Laurier du Jeune Public, celui qui est porté par des œuvres ambitieuses et de qualité.

Hommage aux professionnels de l’audiovisuel

Producteurs, auteurs, réalisateurs, techniciens, artistes et journalistes, diffuseurs, chers amis… votre talent fait de l’audiovisuel un bien public, un mode d’accès à la culture, un lieu de savoir essentiel alors que la marche du monde se fait toujours plus insaisissable.
Soyez-en remerciés !
Alors que la télévision et la radio, avec 2 lauriers cette année, sont confrontées à de profondes mutations économiques et technologiques, à l’évolution des usages et des métiers, vous avez fait de l’audace la matrice de vos ambitions.
Nouveaux formats, nouveaux codes narratifs, nouveaux écrans ou modes de diffusion…, les Lauriers sont les témoins du progrès tant ces médias ont su, au fil des ans, innover et enrichir leurs contenus, pour fidéliser une audience toujours plus exigeante, fragmentée et parfois versatile.
Le profond travail de réflexion qui traverse le paysage audiovisuel n’est pas une nouveauté de ces derniers mois, celui-ci est déjà bien amorcé, significativement ancré et saura montrer ses résultats grâce à vous, grâce à nous.
L’ère du numérique et des nouvelles technologies n’est ni un frein ni un obstacle.
C’est un outil à mettre au service de nos valeurs et de la valeur ajoutée qui deviendra un allié, pour toujours mieux rebondir.
Vous allez pouvoir tout de suite constatez que les professionnels récompensés ici ce soir reflètent cette force culturelle française unique.

Diners-débats du Club

Entre chaque cérémonie annuelle, nous n’aspirons pas au repos, le Club Audiovisuel de Paris vous accompagne dans la réflexion de ce nouveau monde.
L’obligation de s’adapter au nouvel écosystème est, il est vrai, indispensable tant la concurrence des acteurs du numérique est asymétrique et toujours plus exacerbée.
Se transformer, s’adapter, innover…, tels sont les sujets sur lesquels Delphine Ernotte, David Kessler, Catherine Morin-Desailly, Nicolas de Tavernost ou Alain Weill, invités des derniers dîners du Club Audiovisuel de Paris, sont intervenus.
Ils ont témoigné de l’urgence de la réforme et leurs ambitions dans ces domaines peuvent nous rassurer.
Quand l’exigence de rentabilité ne sacrifie en rien à l’originalité, nous pouvons être certains que l’audiovisuel saura trouver les réponses aux défis actuels.

Remerciements Jury / membres du Club / partenaires

Je souhaite aussi à cet instant adresser mes plus sincères remerciements :
• au jury, qui met son discernement au service de l’équité et de l’excellence tout au long de l’année ;
• à ceux qui font vivre et rayonner le Club, toute notre équipe d’administrateurs bénévoles venant de tous horizons ;
• et bien sûr à tous nos partenaires sans lesquels cette cérémonie ne pourrait se tenir.
Vous retrouverez leurs noms dans la brochure de cet événement qui vous sera remis à la sortie.

Hommages

Permettez un bref hommage, ils sont hélas nombreux à nous avoir quitté cette année.
Pierre Bouteiller, membre du jury, Claude Rich, lauréat, Jean-Christophe Averty…, combien de souvenirs pour ceux qui ont écrit les grandes heures de la télévision et de la radio.
Ce soir, le Club tient particulièrement à saluer la mémoire de deux grands reporters : Stéphan Villeneuve, emporté par les combats de Mossoul, et Hervé Ghesquière.
Avec courage, rigueur et passion, ils témoignaient de l’humanité en difficulté.
Leur expérience nous rappelle que si l’économie de la presse est bouleversée par la révolution numérique, la vocation du journaliste, elle, reste toujours la même : informer coût que coût, au mépris du danger, pour servir l’intérêt général et défendre l’exercice de la démocratie.
Comme chaque année, le Laurier Grand Reporter – Prix Patrick Bourrat leur est dédié.

Ouverture de la cérémonie

Enfin, j’ai maintenant le plaisir de remercier Hapsatou Sy, femme entrepreneure maintes fois primée et jeune chroniqueuse télé, dont le talent nous honore ce soir.
Chère Hapsatou, je vous laisse désormais officier.
Je déclare ouverte la 23e cérémonie des Lauriers de la Radio et de la Télévision.